Explosion des contrats zéro heure

La précarité explose au Royaume-Uni : le contrat zéro heure ne cesse de prendre de l’ampleur. Ce type de contrat, qui ne fait pas mention d’horaires ni de durée minimale de travail, concerne désormais 801.000 personnes, soit 2,5 % de la population active du pays.

Cela représente une augmentation de 15 % par rapport aux statistiques publiées en décembre 2014, qui faisaient état de 697.000 contrats. En 2012, un peu plus de 200.000 personnes travaillaient dans le cadre de contrats zéro heure.

En moyenne, les salariés avec ce type de contrat travaillent 26 heures par semaines et 38 % d’entre eux sont âgés entre 16 et 24 ans.

Les recherches menées par les syndicats, les TUC, ont établi que le revenu hebdomadaire moyen des salariés sous contrat zéro heure tourne autour de 188£, contre une moyenne de 479 £ pour les salariés en contrat à durée indéterminée. 40 % des salariés sous contrat zéro heure gagnent moins de 111 £ par semaine. La secrétaire générale des TUC Frances O’Grady souligne :

beaucoup de gens sous contrat zéro heure sont dans l’incapacité de faire des projets d’avenir, et luttent pour payer leurs factures et avoir une vie de famille décente. La flexibilité de ces contrats est à sens unique en faveur des employeurs, les salariés sans salaire garanti ont beaucoup moins de capacité à se dresser pour défendre leurs droits et ont peur d’agir. C’est un rêve pour les employeurs qui chassent les coûts, et un vrai cauchemar pour les salariés« .

Cela relativise le discours triomphal du gouvernement conservateur sur le retour au plein emploi, alors que dans les faits il amplifie la précarité.

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