La perspective du Brexit affole le camp du maintien

Le référendum pour ou contre le maintien du Royaume-Uni au sein de l’Union européenne déchaîne les passions. Au sein du parti conservateur, au pouvoir, la guerre est ouverte et prend des allures de guerre sale. Du côté des partisans du maintien, l’affolement commence à gagner. Récemment, l’ancien Premier ministre Tony Blair a supplié ses partisans de « mettre plus de passion et de vigueur » dans leur campagne.

Prenant peut être en compte l’échec de ses interventions dans la campagne en vue du Leadership du Labour, qui l’avaient vu monter au front contre Corbyn avec le résultat que l’on sait, Tony Blair a annoncé qu’il ne ferait pas campagne pour le maintien. L’appel à la « passion » prend en compte les derniers sondages. Ceux-ci illustrent que la motivation et la dynamique sont dans le camp du Brexit. Si les intentions de vote apparaissent proches avec 49% en faveur de la sortie et 47% pour le camp du maintien, les analystes évoquent une possible victoire du Brexit avec 52% en fonction de l’enthousiasme que semble créer le camp sortiste auprès de ses sympathisants.

Blair a donc bien raison de s’inquiéter. Et c’est bien le Labour qu’il tente de réveiller. La semaine passée, Caroline Lucas, seule membre du Parlement écolo, avait averti que le manque d’entrain de la campagne travailliste en faveur de l’Europe pouvait aboutir à la sortie. Et Andy Burnham, shadow secretary à l’Intérieur, ne va rassurer personne. Ce coutumier des bévues politiques a annoncé qu’il « parie sur une victoire du Brexit » le 23 juin prochain, alors qu’il est sensé faire campagne pour le maintien…

 

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