Tory Party : Theresa May s’offre un prévisible répit en interne

MAY MEANS MAY. A l’issue de dix jours particulièrement agités, Theresa May peut enfin souffler. Elle a remporté le vote de confiance provoqué, le matin même, par ses opposants au sein du parti conservateur. Avec 200 suffrages en sa faveur, elle a battu la faction des Brexiters durs qui engrange 117 bulletins. Un score à mettre en regard des 199 suffrages qu’elle a obtenus lors du leadership contest de 2016. Prévisible, cette victoire interne de la première ministre ne fait donc que confirmer sa majorité parmi les conservateurs. En vertu des règles, elle vient de s’offrir un an de répit. Pour ce qui concerne les tentatives de leadership contest.

En fin de journée, avant même la réunion du 1922-Committee (qui regroupe les membres tory du parlement), les déclarations publiques auguraient déjà d’une victoire pour Theresa May. Il faut dire que cette dernière n’a pas lésiné sur les moyens pour remporter le morceau. Elle a promis qu’elle ne dirigera pas les prochaines élections générales de 2022. Manière de reconnaître que personne ne le lui aurait permis. Les rumeurs vont bon train qui évoquent une promotion subite de membres tory du parlement à la dignité de Knight lors de la prochaine distribution d’honneurs.

Michael Gove, Secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères, a prédit, en début de soirée, que Theresa May « emporterait le vote haut la main ». Pressenti comme un de ses potentiels successeurs en cas de leadership contest, Gove semble donc avoir renouvelé son soutien à la première ministre. Mais on sait que le bonhomme n’est pas du genre à s’engager sans contrepartie. Il ne peut s’agir d’avancées concernant l’accord sur le Brexit avec l’Union européenne puisque la tournée de la première ministre auprès de ses partenaires européens s’est soldée par un échec humiliant. Reste un deal sur le parti conservateur…

Le score élevé des opposants, qui a dépassé la barre symbolique des 100 voix, maintient Theresa May sous pression. Elle doit toujours trouver une majorité au sein de la Chambre des Communes sur ce qu’elle présente comme « son » accord de sortie. Les plus résolus des ses opposants pourraient être tentés de le torpiller lors du vote, qui doit se tenir avant le 21 janvier prochain. Des sources anonymes évoquent même une « option nucléaire » à savoir leur soutien à une motion de défiance déposée par l’opposition de Sa Majesté, le parti travailliste.

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