Carton plein et blocs vides pour la première grève des junior doctors
Le premier arrêt de travail de 24 heures des junior doctors est particulièrement suivi ce mardi 12 janvier. Le préavis a été lancé par la British Medical Association, qui regroupe 38.000 des 45.000 internes en médecine que comptent l’Angleterre et le Pays de Galles. Alors que les discussions avec sont bloquées sur la durée du travail et les salaires, le gouvernement conservateur a fait le choix de l’épreuve de force. Les junior doctors ont relevé le gant et, ce mardi matin, de nombreux piquets de grève étaient visibles devant les principaux hôpitaux du National Health Service, dans tout le pays.
Le secrétaire à la santé, Jeremy Hunt, a tenté de politiser le conflit. La veille du lancement de la première des trois grèves annoncées, c’est David Cameron qui est monté au créneau, évoquant une « action industrielle qui n’a pas lieu d’être (…) les revendications sont basées sur des fausses informations ». Le gouvernement a également tenté de couper les junior doctors de la population.
En vain. Ce matin, de nombreux automobilistes ont klaxonné en direction des piquets de grève pour leur manifester leur soutien. Selon un sondage, 66% des Anglais et Gallois seraient favorables à la grève. Les junior doctors ont mis en avant que l’allongement de leur durée de travail aurait des conséquences néfastes sur la santé des patients. Le message a été visiblement reçu.
Enfin, l’opposition témoigne elle aussi de son soutien au mouvement de grève. L’ancien vice-premier ministre libéral-démocrate Nick Clegg l’a manifesté clairement. Ce 12 janvier, tôt dans la matinée, la leader du Green party, Natalie Bennett, et la membre du parlement Caroline Luca se sont rendues sur les piquets de grève.