L’incendie tragique de Grenfell Tower, à Londres, rallume la polémique politique

Dans la nuit du 13 au 14 juin, un incendie a ravagé la Grenfell Tower, un bâtiment de 23 étages abritant 120 appartements. Le sinistre a provoqué douze morts pendant que 74 personnes ont dû être transportées à l’hôpital. Plus de 200 pompiers ont été mobilisés pour maîtriser le sinistre qui a eu lieu dans le quartier de North Kensington, à Londres.

Il y avait 600 personnes dans la tour au moment où les flammes ont commencé à crépiter. Le pire a été évité grâce à des habitants musulmans qui prenaient leur repas d’avant jeun, à l’occasion du ramadan. Ils ont pu alerter les secours, évitant que le drame ne fasse plus de victimes. Mais le bilan est sans précédent, selon les pompiers londoniens.

Les braises n’étaient pas éteintes que la polémique a commencé. Les résidents avaient en effet alerté, via le site de Grenfell Action group, sur les risques existant en raison de la faiblesse des mesures de sécurité, évoquant la possibilité d’un désastre majeur. Selon l’organisation de résidents, Kensington and Chelsea Tenant Management Organisation, qui gère la tour pour le compte du Royal Borough of Kensington and Chelsea council, une autorité locale, aurait fait la sourde oreille. Ce council est dirigé par les conservateurs.

Le drame a aussi ravivé les plaies mal fermés d’un texte de loi retoqué en 2013. A l’époque, les travaillistes avaient déposé un amendement visant à renforcer les mesures de sécurité dans les immeubles d’habitat collectif via, notamment, la généralisation de détecteurs à incendie. Cet amendement faisait suite à de précédents sinistres ayant causé des décès.

Le texte présenté par le Labour avait été repoussé. Il s’est avéré, après l’étude du vote, que 72 des membres du parlement ayant voté contre étaient soit des propriétaires fonciers soit tiraient une part substantielle de leurs revenus de la location de bien immobiliers. Le ministre du logement de l’époque est le nouveau chef de cabinet de Theresa May, Gavinb Barwell.

L’autre aspect de la polémique est lié aux conséquences des coupes budgétaires opérées par le gouvernement conservateur et qui se sont traduits par des réductions d’effectifs et de moyens dans les services de secours.

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